Questions fréquentes autour de la thérapie!

Il est vrai qu’il y a plusieurs spécialisations et outils de travail selon les thérapeutes. Cependant, les éléments les plus importants sont communs à tous, l’écoute, l’empathie, la neutralité, la confidentialité, le travail de réseau. Ce qui est important, c’est de se questionner si le genre du.de la thérapeute peut avoir son importance. Ensuite, les consultations de couple et de famille ne sont pas proposées par tous les thérapeutes. Puis certains ont des techniques spécifiques. Éthiquement, je me dois de vous orienter vers une autre personne si je ne suis pas en mesure de répondre à votre demande ou, si en cours de suivi, un complément thérapeutique spécifique pourrait vous être apporté.

Je comprends et respecte qu’une personne souhaite un.e thérapeute parlant sa langue maternelle. Cependant, ce n’est pas l’unique critère qui détermine la réussite ou l’échec d’une thérapie car il y a la relation thérapeutique, le vécu émotionnel, la communication non-verbale et que certains mots dits dans la langue maternelle peuvent également être compris par le.la thérapeute. Un niveau linguistique permettant de dialoguer dans la langue proposée par le.la thérapeute est malgré tout nécessaire pour le bon déroulement du suivi.

Parfois, cela peut s’avérer plus réalisable qu’avec les proches pour diverses raisons inhérentes à la position du thérapeute : neutralité, non-jugement, ignorance du passé, écoute active. Très souvent les gens obtiennent des conseils de leur proches et une écoute et un questionnement du thérapeute, cela peut s’avérer complémentaire. Enfin, la relation thérapeutique se construit progressivement et au rythme de chaque patient qui décide au cours des séances ce qu’il souhaite amener.

Vous avez raison ! Je l’ai entendu malheureusement plusieurs fois de patient.e.s me rapportant leurs antécédents thérapeutiques. Comme je n’aimerais pas vivre cette passivité en face de moi non plus, je ne le propose pas. A chaque séance son équilibre entre l’écoute et l’intervention. J’aime particulièrement interroger les gens sur leur mode de fonctionnement, les aider à explorer d’autres horizons, les challenger afin qu’ils acquièrent cette auto-observation. C’est le cœur même de la thérapie qui implique des interventions de ma part.

Bien sûr que selon les budgets, cela peut représenter une certaine somme que d’entreprendre une thérapie, d’autant plus si elle n’est remboursée qu’en partie par les assurances maladies. Établir ensemble une estimation dès le départ des frais mensuels à envisager n’est pas inutile. Il y a cependant des marges d’action par rapport à cette réalité : adapter le rythme ou la durée des séances si la situation médicale le permet. La qualité peut remplacer la quantité. Déontologiquement, il est également important de pouvoir répondre aux objectifs des personnes et de pouvoir également décider d’arrêter la thérapie lorsque cela s’avère possible et pertinent. Notre travail ne consiste pas à fidéliser les consultant.e.s!

Comme je n’ai pas la capacité de voir dans l’avenir, je n’ai jamais pu répondre à la question temporelle et il m’arrive souvent de devoir travailler avec la personne son impatience afin de la rendre plus supportable. L’être humain est complexe et tant mieux, c’est source de richesse. Mais cette complexité prend place aussi dans la thérapie et chaque suivi est unique. Il y a quand même des garde-fous au prolongement inutile d’une thérapie : fixation d’objectifs, délimitation du travail autour de ces objectifs, bilan périodique de l’état du suivi, espacement des séances (bon indicateur de l’état du suivi).

Il n’y a pas une règle unique. En début de suivi, le standard est de proposer une consultation hebdomadaire ou à quinzaine. En situation de crise, c’est généralement une consultation par semaine, voire deux si nécessaire. Si la situation s’améliore et les objectifs sont atteints, une étape de consolidation se présente où un espacement des séances est tout à fait envisageable. Cela peut varier d’une consultation toutes les trois semaines à tous les trois mois. Au-delà, la question du maintien du suivi peut légitimement se poser. Derrière ces principes généraux, je préfère travailler en souplesse et trouver la meilleure recette possible avec chaque personne.

Pas nécessairement ! En tant que psychologue, je ne peux pas en prescrire donc ce ne sera pas mon axe de travail prioritaire. Dans tous les cas, c’est une question ouverte, qui est discutée, élaborée, non imposée et qui ne pourrait surgir que si la symptomatologie deviendrait trop envahissante, empêchant le bon déroulement des consultations thérapeutiques. De plus il y a plusieurs types de médications à base naturelles ou non. Dans de telles situations de prescription, c’est à un médecin psychiatre ou généraliste d’intervenir dans un travail de collaboration entre professionnels. Il en va de même si un arrêt de travail est nécessaire.

Tout le monde peut être convaincu mais personne ne peut être obligé ! Ce n’est pas une fatalité. Il m’arrive de proposer une consultation unique pour évaluer la faisabilité ou non d’une thérapie de couple ou de famille sans prise d’engagement. Une autre option est de faire une thérapie individuelle tout en « invitant » ponctuellement une autre personne qui pourrait avoir un rôle important dans le cadre d’un bilan.

Au-delà de la confiance témoignée, je ne peux pas recevoir une personne de la même famille ou trop proche d’une personne déjà en suivi. Cela pourrait biaiser ma neutralité, influencer la circularité des informations et mettre à mal la confidentialité. Mais je peux vous proposer un.e confrère.soeur si nécessaire.

Si la demande de la thérapie trouve son origine dans la vie familiale, il peut être intéressant ponctuellement de voir la personne avec les enfants. Si l’on est dans un suivi individuel, je déconseille la présence des enfants car c’est une charge potentiellement trop importante pour eux d’entendre ce que vit le parent. Je préfère prendre le temps nécessaire à l’exploration avec la personne des options de garde et d’agendas. Pour les animaux, je n’encourage pas leur présence non plus car mon expérience m’a montré que cela pouvait être une source de détournement de l’attention durant la consultation.

En début de suivi, c’est une étape difficile à se représenter. Mais très souvent, la fin d’une thérapie est ressentie assez naturellement autant par le.la patient.e que par le.la thérapeute. Elle découle d’un processus progressif d’amélioration de l’état psychique et/ou de la situation qui nécessite moins d’aide dans la vie quotidienne. Parfois, cela peut se traduire par des personnes me disant «je me suis demandé ce que je pouvais bien vous dire aujourd’hui, c’est plutôt bien allé depuis un mois ». Dans ma pratique, je reste disponible également après la fin d’un suivi, en fonction de ce que la vie pourrait réserver.